Textes


Pierre Qui Roule


1. Cent ans de poussière sur mes bottes
Du cafard plein mes notes,
Elles viennent de loin, ma gratte
Et mes poches plates
Une pierre qui roule n'amasse pas mousse.
Mon nom, c'est le blues

2. C'est vrai qu'elles font tapé
Mes fringues râpées
Parmi les jeunes gens sapés
Des clips prêts-à-zapper
Une pierre qui roule n'amasse pas mousse.
Mon nom, c'est le blues.

A.
Chez vous sur scène, y'a du strass, de la soie,             
Des stars hystériques, qu'on jette après emploi.
Ce n'est pas un trip pour ma guitare et moi.
(solo harmonica)
B. Pourtant dans vos studios, parfois très tard
Une fille cherche encore une guitare
Qui saurait jouer
Jouer des mâchoires...

3. Je retourne où rien ne m'déroute
Le bordel ou la route
Mais ne me plaignez pas, non,
Je me trouve des consolations,
Les blondes, les brunes, les rousses,
N'ont jamais craché sur le blues... (3X)

Clarisse est salace (slam)


1. Clarisse est si salace
Ça ne lui rend pas service
Ça l'use, car ça lasse
De se livrer au vice
De se livrer aux frasques
Adorable odalisque
Séductrice et fantasque
Elle est aveugle aux risques.

2. Dans le bar du tennis
Où Clarisse jacasse
Entre un milliardaire suisse
Mine blasée et lasse
Au long bar du tennis
Il appuie sa carcasse
Et doucement il glisse
Vers la jolie bécasse.

3. "Oh I would like a kiss"
Dit-il, et ils s'embrassent.
Vers les douches complices
Ils glissent, et s'y enlacent.
Fais gaffe, ô ma Clarisse !
Ne vois-tu pas, bêtasse,
Que ce mec pue le vice,
A des yeux de rapace ?

4. Voilà qu'il sort un kriss
Tu es tombée dans sa nasse.
Vise ton sang qui pisse
Vise ta vie qui passe....
Un milliardaire suisse,
Porsche noire, la classe,
S'éloigne du tennis,
Un rictus sur la face.

Une Fille Qui Voyage


1. Dans ta lettre tu as mis
Le ciel de Jordanie,
Les vergers de Jaffa,
Les rues d'Alexandrie
Cohue chaleur et bruit

Felouques et fellahs
Et ces bus déglingués
Où les hommes étonnés
Ont l'œil lourd
Quand ils voient

Monter
Une fille comme toi
Une fille qui voyage
Une fille seule et qui va
Une fille comme toi
Une fille qui voyage

2. Ta lettre je la relis
Les soirs où dans mon lit
Serpente le cafard.
Tu m'écris que tu reviens,
Que nous renouerons nos mains
Sur le quai d'une gare
Mais je sais que toujours
Toujours tes retours
Se  payent d'autres départs 

Tu es faite comme ça
Une fille qui voyage
Une fille seule et qui va
Tu es faite comme ça
Une fille qui voyage

Mousson, Missouri,
Là-bas tu vas ta vie
Mousson, Missouri,
Ici, il fait gris.

3. Dans ta lettre tu as mis
Jaffa, la Jordanie
Et leurs dunes et leurs brumes
Ciel bleu et sables roux
Murs blancs et soleil fou,
Felouques sur l'écume
Tu as mis des baisers doux
Surtout tu as mis ce goût
D'orange et d'amertume

Le goût d'une fille comme toi
Une fille qui voyage
Une fille seule et qui va
Une fille comme toi
Une fille qui voyage...


Place Flagey


Sylvie vivait Place Flagey
Elle avait vue
Sur l'étang si charmant
Les saules pleureurs
Les pêcheurs Les petits canards
Les statues et la foire
La foire nous deux On la faisait
Dans son lit douillet
On se levait heureux à midi passé
Pour voir le marché
Place Flagey

2. Sylvie partit
Au Mali
Et je repris
L'appartement charmant
Les saules pleuraient
Place Flagey
Je pleurais aussi parfois
Les premiers mois
On s'était juré de se retrouver
Deux ans ont passé
On m'a dit qu'elle était rentrée
Elle n'a pas sonné
Place Flagey

3. Paraît que Sylvie
Aujourd'hui
Vit dans un loft
Pas banal au Canal
J'ai cru la voir
L'autre soir
Marcher le long de l'étang
Je me trompe sûrement
Parfois très tard parfois très tôt
J'y pense un peu trop.
Alors je pars Je sors prendre un verre
Au Sounds, au Travers
Mais pas Place Flagey ....

4.
Sylvie vivait Place Flagey
Elle avait vue sur l'étang
Charmant
Y'a longtemps ...

Dans la Misère.

(Nobody Knows You When You're Down and Out)


1. Jadis mes amis s'entassaient dans ma Rolls noire.
Prenaient des bains dans mon champagne
                                           dans ma baignoire.
Ils me souriaient quand ils bronzaient sur le pont                       
                                                       d'mon bateau.
C'était avant que ma bonne étoile ne tombe à l'eau.

Aujourd'hui, j'n'ai plus d'Rolls, plus de bateau,
                                                     plus rien.
Surtout plus une copine, plus un copain.
C'est l'enfer sur terre,
Il n'y a rien à faire,
Personne ne te connaît quand tu tombes dans la misère.

2. Personne ne te connaît,
Quand sont finis tes beaux jours.
Où sont-ils donc passés tous ceux  qui te câlinaient,
Tous ceux qui aimaient tant venir te faire la cour ?
Le vent les a ôtés, ils sont occupés.
Mais.
Ils viendront  t'embrasser dès que tu seras retapé.
Je sais, c’est amer ,
Mais il n'y a rien à faire,
Personne ne te connaît quand tu tombes dans la misère.

3. Pas un gars, pas une fille.
Ils ont oublié ton nom de famille.
Tu n'es plus qu'un pauvre hère
Tombé dans la misère.
C'est l'enfer sur terre,
Il n'y a rien à y faire,
Personne ne te connaît quand tu tombes dans la misère. 












Transit.   


1. Un saxo chante à mes oreilles
Pourtant ici y'a plus de sono
J'suis en transit entre deux veilles
Dans mon auto
J'vais d'une party à un rancard
D'une nuit blanche à une chambre noire
Où je serai révélateur
D'un cri... du coeur.

2. J'ai tellement suivi cette route
C'en est presque une profession
De boîte en cuite, de rêve en doute
C’est ma joie, ma malédiction,
Et je savoure en connaisseur
Dans chaque muscle chaque aiguille
Qu'est venue me planter chaque heure
De cette nuit.

(Refr.)
Je rêvasse au feu rouge
Je suis un peu jeté
Une blonde se met du rouge
Dans la Mini d'à côté
4 heures du mat',
Once again.

3. Depuis les premières frasques
A la dernière nuit où l'on sort
Je flâne dans cette galerie des masques
Gatsby chez James Ensor.
Je flâne, je laisse foncer les soûlards
C'est l'heure où ils se prennent pour Fangio
Sur le circuit des boulevards.

3. Je flâne, entre sono et bar,
Entre un vieux Stones et un vieux marc,
Entre les cils piégés de vos regards
Jusqu'à l'heure savoureuse
Où je noyerai ma poésie
Douteuse
À la houle d'un lit.

(Refr.)
Je rêvasse...

4. Des fêlés qui feulent à la lune
Je sais bien qu’on est des milliers
Colonne dans la brume
D'ombres aux yeux cernés
Mais je ne suis pas noctambule
Pour l'originalité
Mais pour jouer le funambule
Au-dessus du gouffre des journées.
(SCAT...)
4 heures du mat'
Once again.             

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Tous textes © Tom Goldschmidt via Sabam.

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